Après lecture du quatrième de couverture et du prélude au récit, je m’attendais plutôt à un témoignage plus proche d’un reportage que d’un récit romanesque, mais il n’en est en fin de compte rien. Xinran a fait de l’histoire de Wen un roman, enfin elle n’a fait que transcender davantage le caractère déjà particulièrement romanesque de son histoire pour lui donner un aspect moins documentaire.
Ainsi, j’ai suivi la jeune femme et ses pérégrinations tibétaines avec beaucoup d’intérêt, notamment parce qu’elles sont accompagnées de descriptions assez précises du mode de vie, des coutumes, principalement religieuses, des tibétains, qui m’ont permis de découvrir davantage cette culture qui ne m’est pas forcément familière. Déracinement et bouleversement garanti donc, au même titre qu’elle, qui plus est en raison du conflit sino-tibétain de l’époque. Par contre, je dois avouer que j’ai été bien moins intéressée par l’autre versant du témoignage, autrement dit par le fait que Wen recherche son mari pendant plus de trente ans au Tibet, avant de découvrir le fin mot de sa disparition.
Une lecture que j’ai dans l’ensemble appréciée, sans pour autant que ce soit un coup de cœur.