Que le démarrage de cette lecture fut laborieux !
Voilà en effet des univers, ceux de l’astrophysique et des mathématiques surtout, qui ne me sont que peu familiers, et surtout, très abstraits. J’ai vraiment sorti les rames pendant une bonne centaine de pages, ayant bien du mal à pénétrer dans la narration et les cerveaux des personnages principaux de celle-ci, Ye Wenjie en tête, avant d’en arriver à la rencontre avec Wang Miao, qui a eu un effet déclic : à partir de cet instant et de mon arrivée à Pékin à sa suite, j’ai trouvé que le récit prenait vraiment son envol, et qu’enfin, je sortais enfin en partie des brumes scientifiques pour entrer dans quelque chose de plus romanesque et qui m’est, ô combien, plus compréhensible.
Et puis, de fil en aiguille, toutes ces informations, théories, notions… disséminées dans les premiers moments du roman ont enfin pris corps pour donner naissance à une histoire que j’ai trouvée époustouflante, notamment du fait de sa grande richesse intellectuelle qui m’a obligée à sortir de ma zone de confort littéraire – en effet, je ne suis pas une grande lectrice de SF, mais je me soigne – et de sa capacité à mêler Histoire chinoise et imaginaire tout autant fascinant que troublant.
C’est donc sans surprise, et ce malgré le temps qu’il m’aura fallu pour appréhender la bête, que je vais me jeter bien volontiers dans la lecture du deuxième tome de la trilogie, La forêt sombre, dès que j’en aurai l’occasion.