
Deuxième lecture dans le cadre du Prix du Roman Fnac 2020
Lorsque Black Manoo, Ivoirien qui a besoin d’échapper à son pays natal, toxicomane notoire, arrive par avion à Paris, il se fait vite embarquer par le tumulte de la vie de la capitale en retrouvant son ami dealer, Lass Kader, qui avait disparu il y a plusieurs années sans laisser de traces, dans les rues de Belleville, lieu de son nouvel univers.
J’ai franchement aimé la prose de Gauz, qui nous propose un rythme vif, puissant, que l’on a du mal à lâcher, notamment en raison d’un phrasé enlevé, drôle ou mordant quant aux mots choisis pour raconter et décrire Black Manoo et ses rencontres, son passé…. L’auteur a un style que je n’avais encore jamais rencontré ailleurs, rendant à merveille les pérégrinations multiples et tortueuses de son personnage, et avec lui le monde tout aussi multiple et tortueux qu’il côtoie.
Malgré tout, je suis restée sur ma faim : en effet, je n’ai pas réussi à pénétrer derrière cette plume que j’ai pourtant appréciée. La succession de rencontres, d’évènements présents vécus, ou passés racontés, a été justement un peu trop tortueuse pour que je parvienne complètement à adhérer à ce que je lisais.