L’autre moitié de soi (Brit Bennett)

Jumelles de seize ans qui ne parviennent pas à accepter la vie qui leur est dévolue, Desiree et Stella Vignes disparaissent subitement un matin, en 1968, de Mallard, petite ville de Louisiane dans laquelle elles sont nées. La particularité de cette ville ? Elle est une création communautaire d’afro-américains à la peau claire qui ont fait le choix de s’installer un jour ici. Après leur fuite, les jumelles se rendent à La Nouvelle-Orléans pour se lancer dans une nouvelle vie ensemble, mais chacune prendra finalement son propre chemin, radicalement différent. Au centre de cette différence, la clarté de leur peau…

Énième roman américain qui alterne les voix narratives et les temporalités, L’autre moitié de soi ne m’a pas vraiment convaincue : certes, la dénonciation du racisme systémique et des discriminations, notamment sexuelles, y est forte, mais elle se noie au milieu d’une intrigue et de personnages qui n’ont pas, à mon sens, l’envergure pour la porter – forcément, j’ai lu La tache de Philip Roth il y a quelques semaines… En effet, j’ai trouvé que le tout manquait de profondeur : à trop vouloir multiplier les époques, les lieux, les personnages dans un nombre de pages proportionnellement insuffisant, l’on en perd forcément en densité et en puissance d’évocation. Ainsi, j’ai survolé ce roman qui, même s’il se laisse lire, ne me laissera pas un grand souvenir, alors que le sujet y prêtait particulièrement.

Date de publication originale / Dans cette édition : 2020 / 2020 ; Langue originale : Anglais (US) ; Titre original : The Vanishing Half ; Traduction : Karine Lalechère ; Maison d’édition : Autrement ; Nombre de pages : 348